Mesurer la vitesse de son site web : 6 erreurs à ne pas commettre

La vitesse de chargement est un sujet complexe mais fondamental pour tous les sites web. Avec des conséquences potentiellement lourdes et diverses sur l’activité globale de votre site si vous ne parvenez pas à proposer un temps de chargement acceptable à vos visiteurs. Voici 6 des pièges ou erreurs parmi les plus courants, à éviter absolument !

Ne pas mesurer régulièrement la vitesse de ses pages web

Le plus évident des travers : ne pas mesurer la performance web de ses pages, ou pas assez régulièrement. Rappelez-vous cet adage : “On ne peut améliorer que ce que l’on est capable de mesurer”. Difficile en effet d’identifier de potentiels problèmes ou des régressions de performance si l’on a pas mis en place un process de test de vitesse de vos pages web suffisamment rigoureux. Mesurer “de temps en temps” le temps de chargement de votre page d’accueil n’est tout simplement pas suffisant, car :

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  • La performance web de vos pages web évolue dans le temps, au gré des refontes, des ajouts de fonctionnalités et des publications de nouvelles pages notamment.
  • D’autres pages que votre page d’accueil nécessitent un suivi tout aussi rigoureux de leur vitesse d’affichage : landing pages, fiches produits, en-têtes de rubriques… A vous de déterminer la liste de vos pages les plus stratégiques, à surveiller de près.

Sous-estimer les impacts de la vitesse de chargement

Si vous ne surveillez pas régulièrement la vitesse de chargement de vos pages web, c’est peut-être parce que vous sous-estimez les effets néfastes de la lenteur sur l’ensemble de votre activité en ligne ! Ce sont non seulement vos statistiques business comme le taux de conversion, le taux de rebond ou d’abandon de panier (pour le ecommerce) qui peuvent ainsi être lourdement impactés, mais aussi le référencement naturel de vos pages, votre capacité à fidéliser votre auditoire voire même carrément votre image de marque. Bon nombre de cas concrets et d’études ont été publiés sur le web à ce sujet. Leur lecture devrait vous inciter à faire de la vitesse de chargement l’une de vos priorités !

Ne pas mesurer les performances de ses concurrents

De par ses nombreux impacts potentiels, la vitesse de chargement est aujourd’hui devenu un important critère de différenciation par rapport à la concurrence. Et le fait de ne pas positionner son site web – et ses performances web – par rapport à ses principaux compétiteurs une erreur stratégique ! En bref, mettez tout en oeuvre pour ne pas donner envie à vos visiteurs d’aller voir ailleurs si les pages web se chargent plus rapidement. La première étape étant bien entendu de mesurer votre vitesse de chargement relative par rapport à vos concurrents.  

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Se fier à son impression personnelle

Vous pensez vos pages web suffisamment rapides sur la base de vos propres consultations, depuis votre ordinateur ? Grave erreur. En procédant ainsi, vous omettez que vos utilisateurs visitent votre site dans des conditions très variables, et souvent bien moins confortables que les vôtres (consultation mobile, débit et latence de la connexion). Or ce contexte affecte notablement votre performance web et donc la vitesse de chargement réellement perçue par vos visiteurs. Il est donc essentiel de réaliser vos analyses de sites web dans des conditions aussi proches que possible que celles de vos cibles les plus stratégiques.

Ne pas suivre les bons indicateurs

Impossible de résumer la vitesse de chargement d’un site web en un seul indicateur. L’affichage d’une page web dans le navigateur d’un internaute résulte d’une succession d’étapes qu’il faut savoir identifier et mesurer pour être en mesure d’apporter des améliorations ou des correctifs là où il faut. Exit donc le fameux temps de chargement, dont la définition varie d’ailleurs bien trop suivant les interlocuteurs. Optez plutôt pour le suivi du temps de réponse serveur (ou plus précisément du TTFB – Time To First Byte) pour évaluer les performances de votre infrastructure et de votre hébergement. Et pour mesurer la vitesse d’affichage telle que ressentie par vos utilisateurs, tournez-vous vers des indicateurs issus de l’analyse vidéo du chargement de vos pages, tels que le Start Render (délai avant début d’affichage) ou le Speed Index (vitesse d’affichage des éléments graphiques situés dans la partie visible de l’écran, au dessus de la ligne de flottaison).    

Laisser la vitesse de chargement entre les seules mains de la technique

L’optimisation du temps de chargement de vos pages a beau souvent être un sujet éminemment technique, cela ne doit pas être exclusivement un sujet réservé aux techniciens ! 2 raisons principales doivent vous inciter à responsabiliser l’ensemble de l’équipe travaillant sur un site web :

  • Un temps de chargement trop lent a des impacts multiples et au final une incidence globale sur les résultats économiques d’un site web. Logique, dans ces conditions, que tous les acteurs du projet soient sensibilisés et impliqués dans l’amélioration de ces performances web.
  • D’autant que des prises de décision à différents niveaux (autres que celui des développeurs) peuvent impacter la performance d’un site web. Pour n’en citer que quelques exemples : la réalisation d’une nouvelle charte graphique incluant de nombreuses images et polices de caractères, l’utilisation de visuels non-optimisés de peur de nuire à l’image de marque, l’implémentation de services tiers sans prendre en considération les conséquences sur le temps de chargement des pages, etc.

Cette sensibilisation générale aux questions de performance web permettra ainsi de prendre des décisions en connaissance de cause et d’arbitrer systématiquement entre les bienfaits attendus et les conséquences sur la vitesse de chargement.

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